Kazvin - Téhéran - Kashan
Une seule nouvelle page pour deux jours, d'abord en raison de petit soucis d'accès à internet. Ensuite, avant-hier le trajet pour Téhéran s’est fait par l’autoroute, peu propice au cinéma d’auteur qui est la marque du motard, et dans la capitale, la température oscillant entre 45 et 47 degrés ne l’a pas incité à déambuler dans les rues polluées appareil photo en bandoulière. Il s’est réfugié au musée national d’Iran, le musée archéologique du pays (climatisé) dans lequel il a pris son pied, que veux-tu Geek, le motard adore les vieilleries. Bien sûr, là dedans il a fait crépiter son appareil mais il s’est dit que s’il publiait des photos de ces machins hors d’âge il allait perdre ses visiteurs et sans visiteur comment convaincre le gars de Cacolac de passer, à grands frais (payables en espèces), une page de pub sur le site du motard ? Le mieux bien sûr, pour la popularité de ce site, serait de publier des photos cochonnes mais bon, en Iran... Et puis le motard n’est pas certain que cela corresponde à la ligne éditoriale souhaitée par le gars de Cacolac. Donc, ni photo cochonne, ni photo de musée, c’est un compromis très diplomatique, le motard est très diplomate et politiquement correct.
Après cet arrêt à Téhéran, incontournable à cause du musée (climatisé), direction le sud, et halte à Kashan.
Kashan est une petite ville charmante et parfaitement déserte car nous sommes vendredi, jour des raviolis et fermé : le vendredi c’est un genre de dimanche en Iran, va comprendre. Même le grand bazar est fermé, ce qui au passage lui donne une atmosphère un peu étrange, fantomatique.
Mais les vieilles maisons patriciennes, visitées avec l'aide de Massoud (voir anecdotes), même presque vides, ont un charme irrésistible, quoique toi, toujours affalé dans ton improbable canapé époque Giscard tardif, tu ne puisses pas t'en rendre compte, pauvret.
Le motard n'hésite pas, quand c'est nécessaire, à monter sur les toits pour en vérifier l'étanchéité.
Au dessus, c'est le troquet où le motard est allé se réfugier un moment pour fuir la chaleur. Il a bu un petit expresso, un délicieux jus de banane et d'agrumes, le tout accompagné d'un délicieux gâteau au chocolat digne de celui que faisait sa grand mère, cette sainte femme qui cultivait elle-même ses pépites de chocolat, de ses grosses mains usées par le travail de la terre qu'elle labourait pour en extraire quelques pauvres pépites qui lui permettaient, l'hiver venu, de nourrir ses 17 enfants de ce gâteau au chocolat dont ils se transmettent depuis la recette de génération en génération.
Et sur la droite, c'est un attrape-vent, une invention perse qui perdure jusqu'à aujourd'hui, mais le motard t'en reparlera quand il sera à Yazd, la ville qui en compte le plus : le motard aime bien préserver le suspense, c'est bon pour l'audience et ça énerve beaucoup TF1 qu'il soit capable de captiver ainsi l'attention de ses visiteurs. Alors, le gars de Cacolac, ce contrat ?
Enfin, là-dessous, c'est la mosquée Agha Bozorg dans laquelle le motard a pu entrer avec ses pompes.
Là-dessus, la moto éléphant n'a pas pu coucher là parce qu'elle bloquait le passage, et la vieille maison dans laquelle le motard a passé la nuit, le veinard .
C'était le motard connecté, en direct d'Ispahan, dont il te parlera plus tard s'il lui sied.